La commémoration Eugène Lèbre
Entre deux Fêtes de la St Marc, 80 ans, après...
Hommage à Eugène Lèbre
Paysan Félibre
Il y a 80 ans, le 24 avril 1938, grâce à L’Escolo Felibrenco de la Crau, la journée durant, plusieurs réjouissances furent données en l’honneur des multiples facettes d’Eugène Lèbre.
Les Provençaux se déplacèrent nombreux pour se rassembler au cimetière d’Eyguières afin de témoigner à Eugène Lèbre leur reconnaissance envers un homme fidèle à sa charrue et sachant se contenter de peu, mais aussi, envers un homme attachant qui défendit toute son existence les valeurs du monde rural par ses divers engagements, que ce soit auprès du Félibrige ou dans la vie politique de son village et de son canton ainsi qu’au Syndicat agricole des Alpes et Provence.
Grâce à une quantité de petites souscriptions versées au Comité de Patronage lancé par Les Amis d’Eugène Lèbre, une stèle fut inaugurée ce jour-là. Sa confection fut assurée par les Éts Cintolesi, marbriers à Salon-de-Provence. Elle est ornée d’un beau médaillon conçu par le peintre aixois Joseph Milon et coulé par les fonderies de l’École Nationale des Arts et Métiers d’Aix-en-Provence.
Mais le 24 avril 1938, date la plus proche de la fête de la St Marc, ne fut pas un jour choisi au hasard du calendrier. En 1930, Eugène Lèbre publie son long poème, Sant Marc en Eiguièro. Le félibre y relate ses souvenirs de jeunesse, ces us et coutumes du temps passé qui deviennent sous sa plume une véritable fresque vivante. Sant Marc en Eiguièro sera alors considéré comme son chef d’œuvre.
Je remercie très chaleureusement Michel Bernard, historien provençaliste d’Eyguières et Anne-Marie Montuoro, passionnée de généalogie, pour avoir soutenu avec un très grand enthousiasme et une générosité de temps l’hommage que je souhaitais rendre à mon aïeul, un authentique poète de la terre provençale.
Je remercie également José Olmo, président de L’Escolo Felibrenco de la Crau d’avoir accepté de placer cette reconnaissance au cœur de la fête de la St Marc où, ce 21 avril 2018, devant la modeste stèle du notoire félibre et auprès des jeunes générations, la mémoire d’Eugène Lèbre fut ravivée par Michel Bernard, en langue provençale, avec une intense émotion et honorée par le bel hymne de la Provence, La Coupo Santo.
Puissent à présent les graines du passé portées par Eugène Lèbre s’unir aux espoirs de l’avenir, « pèr la glori doù Terraire »* !
Françoise TEISSIER ©
*« Pour la gloire de notre pays » — Premier vers du couplet n° 7 de La Coupo Santo
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